Chercher des idées, manipuler les articulations entre des concepts, créer des relations entre des mots, des images pour créer de nouvelles façons de voir les choses… Ces activités occupent une part très importante du travail de graphiste, bien avant de penser à la réalisation d’un produit fini. De la même manière que le programmeur combine les briques logiques de son code, manipule des variables et des conditionnelles, le graphiste organise les idées et les combinaisons visuelles de manière efficace, originale et inattendue.

Donn Koh est un designer industriel originaire de Singapour. Son parcours l’a conduit à travailler pour de nombreuses compagnies prestigieuses, mais aussi à fonder son propre studio en 2010 avec quatre autres designers (non moins talentueux).
Son portfolio Behance est sans doute l’un des plus intéressants que j’ai pu voir ces derniers temps. Non seulement y figurent des projets extrêmement innovants et variés, mais le processus de création y est aussi très détaillé. C’est ce point qu’il me paraît très intéressant de soulever : avant de dessiner la première esquisse d’un nouveau projet, Donn Koh abat un gros travail d’analyse du besoin. Quelle est l’utilité de l’objet à concevoir, quels seront ses scénarios d’utilisation, quels sont les problèmes que rencontrent les utilisateurs d’objets similaires ? Cette approche très réfléchie, centrée sur l’utilisateur final, donne des solutions inattendues, innovantes et très originales.
Je pense que cette manière de concevoir un projet de design devrait être systématiquement mise en œuvre, quelle que soit la discipline (design graphique, design d’espace, design d’objet...), et notamment lors d’un design d’interface multimédia, qui s’approche de plus en plus du design industriel dans la mesure où les interactions avec l’utilisateur se multiplient et se diversifient de plus en plus.
Mais je referme cette petite parenthèse et laisse place à quelques images tirées du portfolio de Donn Koh, que je vous invite très fortement à visiter.

Paola Mirai est une designer italienne travaillant à Milan. Après plusieurs années de travail en tant que directrice artistique, elle décide de se lancer dans la création de bijoux et met au point une matière originale qu’elle nomme "Orotrasparente". Elle inclue dans cette matière des morceaux d’anciens objets électroniques (comme des circuits imprimés ou des pièces de mécanisme) et redonne à ces objets technologiques une seconde vie, mais aussi un autre statut en les exposant au cœur de ses créations. Certains bijoux rappellent d’ailleurs les pendentifs d’ambres dans lesquels sont piégés des insectes vieux de milliers d’années. Des créations vraiment originales qui valent le coup d’œil.
Images et lien dans la suite de l’article.